En 1884, William Shaw construit et habite avec son épouse Martha cette résidence victorienne authentique. Une demeure cossue, dite maison de ville à la campagne, construite sur une fondation de pierres et sur trois rangs de briques, que l'on produisait au village même, dans une usine près de la gare. La maison surplombe la côte qui mène au pont Shaw.
Comme Shawbridge devient une station touristique d’envergure au début du siècle, la maison devient une pension pour jeunes filles « de bonne famille » en vacances. Sur les portes des dix pièces de la maison, on retrouve encore des petits numéros gravés sur du laiton. Depuis, la maison porte le nom de « Cedar Lodge », nom inspiré par son environnement de cèdres majestueux.
Avec ses boiseries, ses portes massives au bois sculpté, ses planchers d’érable, ses volets, ses fenêtres à guillotine, ses vitres en verre flotté, ses deux escaliers, ses plafonds à douze pieds, ses moulures de plâtre, ses arbres centenaires et son jardin de fleurs, cette maison de prestige est le rêve réalisé de William Shaw vers la fin de sa vie.
Aujourd’hui, grâce aux personnes qui l’ont habité depuis plus d’un siècle, « Cedar Lodge » a su garder tout son cachet et son charme d’antan.