Le premier bâtiment de Bell Canada à Shawbridge était situé au 1290, rue Principale, mais celui-ci a été complètement détruit. L’édifice actuel a été construit vers 1946 sur un terrain acheté deux ans auparavant. En réalité, il s’agissait d’un bunker dissimulé afin d’éviter d’être identifié comme objectif militaire. Construit en béton armé, il peut résister aux bombardements et aux tremblements de terre. Il y a encore quelques années, les lignes téléphoniques reliant la base de radars du lac Saint-Denis au complexe d’alerte de NORAD passaient par le centre de commutation qui s’y trouve. Le bâtiment est composé d’un sous-sol divisé en quatre pièces et d’un rez-de-chaussée d’une seule pièce. Le grenier est un rajout esthétique d’allure traditionnelle québécoise pour harmoniser l’immeuble avec l’architecture environnante. Une alarme à incendie était installée dans l’ancien bâtiment et a été déménagée dans le nouvel édifice en 1948.
En 1901, la ligne téléphonique de Shawbridge est reliée celle de Saint-Jérôme. Lorne S. Bell en est le premier gérant et s’occupe d’établir les communications : en semaine, de 6 h à 21 h; et le dimanche, de 9 h 30 à 10 h et de 17 h 30 à 18 h. L’année suivante, le réseau de Shawbridge est inscrit à l’annuaire régional. Le premier abonné est Mgr G. W. Matthews du Boy’s Farm and Training School de Shawbridge, maintenant connu sous le nom de Centre de la jeunesse et de la famille Batshaw.
À l’époque des téléphones à manivelle ou à magnéto, les opératrices de fiches à cordon y ont acheminé des appels jusqu’en 1956. Elles ont ensuite été remplacées par la technologie des téléphones à cadran, puis par des ordinateurs et des fibres optiques qui transmettent les appels pour les abonnés de l’échange téléphonique 224 ou, comme on le disait jadis, Capital 4, à Prévost, Sainte-Anne-des-Lacs et Saint-Hippolyte.