Éducation et commissions scolaires

Rapport de l'inspecteur sur les écoles de la Commission scolaire de Lesage en 1955 - Histoire et Archives Laurentides, Collection Commission scolaire de Saint-Jérôme, P044,D12
Rapport de l'inspecteur sur les écoles de la Commission scolaire de Lesage en 1955 - Histoire et Archives Laurentides, Collection Commission scolaire de Saint-Jérôme, P044,D12

Durant le 20e siècle, trois commissions scolaires couvrent le territoire de la Ville de Prévost. Lesage et Prévost possèdent chacun leur propre commission scolaire francophone tandis que l’enseignement anglophone est supervisé par la Laurentian School Board dont les bureaux sont situés à Lachute.

Jusqu’en 1956, la Commission scolaire de Lesage n’a que deux écoles sur son territoire. Vers 1900, une maison, située en face de la chapelle de Lesage, sert d’école pour les enfants du secteur. Un nouveau bâtiment est construit vers 1913 au même emplacement et prend alors le nom d’école de rang numéro 1. En 1936, une école, la numéro 2, est construite dans le secteur de Shawbridge pour les enfants francophones y vivant. À cette époque, 116 enfants de 5 à 11 ans vont à ces deux écoles.

En 1950, certains lots qui étaient à Saint-Jérôme sont annexés à la Commission scolaire de Lesage qui doit maintenant gérer l’école de rang numéro 3. Six ans plus tard, l’école numéro 4, aussi surnommée Le Trou, située sur le chemin du lac Écho, devient la responsabilité de la commission scolaire. Le bâtiment construit vers 1908 était auparavant à Saint-Hippolyte, mais une partie de ce territoire est annexé au territoire de Lesage.

En 1957, la Commission scolaire de Lesage vote un changement dans l’échelle de salaires pour les titulaires de classe. Voici les nouveaux salaires déterminés : « Institutrices, salaire minimum de 1 700,00$ avec promotion de 100,00$ par année, jusqu’à concurrence de 2 300$, fonds de pension payé avec reconnaissance des années d’expérience, et instituteur, minimum de 2 800,00$ avec promotion de 150,00$ par année jusqu’à concurrence de 3 800,00$, pour professeur célibataire, si marié 200,00$ de plus, fonds de pension payé avec reconnaissance des années d’expérience. » (extrait du procès-verbal du 8 juillet 1957) Parmi les devoirs des institutrices et des instituteurs, ceux-ci doivent commencer la journée et la terminer par la prière, récitée posément, afin de donner l’exemple de la piété ; faire chanter « Ô Canada » au moins une fois par semaine ; faire réciter le Salut au Drapeau une fois par semaine et voir à ce que les enfants soient propres.

Quant à la Commission scolaire de Prévost, elle est formée en 1930 à la suite du détachement d’une partie de la commission scolaire de Saint-Sauveur. Une seule école dessert les enfants de ce secteur jusqu’en 1962, alors que ce territoire est annexé à celui de Lesage.

Un inspecteur de classe fait fréquemment des visites dans les différentes écoles des commissions scolaires. Il fait passer des examens oraux et écrits aux élèves et note le niveau d’apprentissage de la classe. Les instituteurs sont aussi évalués quant à la qualité et l’efficacité de leur enseignement. L’inspecteur fait aussi des remarques sur l’état des classes et du bâtiment.

Dès 1957, le territoire de Prévost se développe fortement, encore plus dans les années 1960 avec la construction de l’autoroute des Laurentides. Il manque d’espace dans les écoles de rang qui sont généralement en mauvais état, et la nécessité de construire une école centrale, avec plus de classes et qui permettrait des agrandissements futurs, se fait sentir. Les inspecteurs d’écoles mentionnent fréquemment ce besoin pressant dans leurs rapports à la Commission scolaire. Les professeurs préfèrent travailler dans de nouvelles écoles centralisées modernes plutôt que dans les vieilles écoles de rang. Il est donc difficile de trouver du personnel enseignant. D’ailleurs, les instituteurs de la Commission scolaire de Lesage ont signalé aux commissaires qu’ils refuseraient de retourner dans les vieux locaux à la rentrée de septembre 1960 s’il n’y avait pas de nouvelle école dans le secteur. Le président de la commission scolaire de l’époque, Isaïe Brosseau, propose donc la construction d’une école de 8 classes, située derrière l’église sur un terrain d’Euclide Lesage. La future école Notre-Dame est construite en 1960 au coût d’environ 173 000 $. La rentrée scolaire s’effectue en janvier 1961 pour 156 élèves, alors que les travaux ne sont pas encore terminés. En 1970, elle est agrandie et rénovée afin d’y aménager une classe de maternelle. Après la fusion de la Ville de Prévost, l’école change de nom pour Val-des-Monts, un des noms proposés pour la nouvelle municipalité.

Du côté de Shawbridge, la nouvelle école numéro 2, construite en 1954, devient l’école centrale du secteur. Conne sous le nom de Christ-Roi, elle possède 4 classes et accueille environ 107 élèves. L’établissement ferme en 1972, les élèves étant transférés à l’école Val-des-Monts.

Depuis, deux autres écoles primaires ont ouvert leur porte sur le territoire de la Ville de Prévost : l’école du Champ-Fleuri en 1998 et l’école des Falaises en 2013. En 2023, la Ville fait l’acquisition du terrain de l’ancien club de golf de Shawbridge pour la construction de la future école secondaire.