Famille Lesage

Né le 17 juin 1803 à Montréal, André Lesage est parmi les premiers colons à s’installer sur le territoire de Prévost. En 1824, alors qu’il habite à Sainte-Rose de l’Isle Jésus, il acquiert le lot 24 situé à l’est de la rivière du Nord, dans l’augmentation de la seigneurie des Mille-Isles, paroisse de Sainte-Anne de Mascouche. Plus tard, il achète une terre mitoyenne et la route qui sépare les deux lots prend le nom de montée Lesage (aujourd’hui chemin du Lac-Écho). Agriculteur et menuisier, André Lesage obtient le contrat de construction du premier pont Shaw le 1^er mai 1848.

En premières noces, il épouse Rosalie Monciaux dit Desormeaux (1810-1838) en 1831. Lors d’un second mariage, il se marie en 1841 avec Mathilde Payement dite Larivière (1820-1886) avec laquelle il a cinq enfants, dont Mathilde, Herméline, Honoré, Jules et Delphis. André Lesage meurt à Lesage le 20 avril 1879.

En plus d’être cultivateur et éleveur de moutons, Honoré Lesage (1852-1929) est nommé juge de paix pour le district de Terrebonne en 1915. Il s’implique dans le Cercle agricole de la paroisse de Saint-Jérôme comme président et vice-président et est considéré comme l’un des principaux promoteurs de la paroisse de Lesage, fondée en 1925. En février 1883, il épouse Aldina Deschambault. Parmi ses enfants, on retrouve Arthur (chef de police de Saint-Jérôme, décédé en 1951), Raoul, Rodrigue, Achille, Léopold, Simonne et Alfred.

Petite anecdote sur l’élevage de Honoré Lesage, tirée du journal Le Progrès de l’Est du 13 mars 1906 : « On a déjà vu et constaté les bizarres effets de la nature sur le règne animal, tels qu’un mouton ou un veau à six pattes ou à deux queues, mais l’on a rarement vu un animal n’ayant qu’une tête pour deux corps, bien distincts, ayant chacun quatre pattes, deux oreilles et une queue. Tel est le cochon qu’un grand nombre de curieux sont allés voir, et appartenant à M. Honoré Lesage, cultivateur de Shawbridge. L’animal était mort en naissant. »

Comme son père Honoré, Léopold, né en 1898, élève des moutons et fait aussi la livraison du lait. De plus, il travaille à rendre carrossable le chemin du Lac-Écho et contribue avec Raymond Paquette à abattre les arbres des lots où Henri Renaud établit son lac. Il fait partie du premier conseil municipal de Lesage, étant conseiller de 1948 à 1951. Il décède en 1961.

Fils d’André Lesage, Jules Lesage (1857-1939) est un agriculteur et un homme à tout faire. Il vend le terrain sur lequel est bâtie l’église Saint-François-Xavier. En 1902, il est nommé inspecteur de voiries. Il épouse Angélina Guénette avec qui il a deux enfants : Adrienne (1887-1944), qui épouse Arthur Raymond de Lesage, et Euclide, chez qui il habite les dernières années de sa vie.

Euclide Lesage (1899-1963) est un cultivateur et un entrepreneur local. Il livre le lait aux maisons, offre un service de taxi et transporte le courrier pour le bureau de poste. Lors de ses livraisons de lait, il lui arrive de transporter les enfants de Lesage qui doivent aller étudier à Shawbridge par manque d’espace dans l’école du quartier. Il gère aussi un marché et un restaurant d’été. Démoli depuis, le commerce offre, entre autres, une délicieuse crème glacée maison. Quant au propriétaire, plutôt corpulent, il impressionne les enfants en buvant une bouteille de boisson gazeuse d’une seule traite et exerce une certaine autorité, ce qui le conduit à être nommé contremaître des travaux d’hiver en 1960. Constructeur de nombreux chalets situés sur l’actuelle rue Brunette, Euclide les approvisionne en eau au moyen d’un aqueduc privé qui est loué par la Municipalité à partir de 1945, pour une somme de 300 $ par année, jusqu’à ce qu’elle en fasse l’achat en 1954 pour un montant de 6 000 $. Vers la fin des années 1950, Euclide Lesage vend une partie de son terrain, situé derrière l’église Saint-François-Xavier, à la Commission scolaire de Lesage afin d’y construire la nouvelle école Notre-Dame (aujourd’hui l’école Val-des-Monts).

Fils d’Euclide, Réjean Lesage est nommé maire de Lesage de 1963 à 1966. C’est sous sa mairie qu’est construit le nouvel hôtel de ville, sur le boulevard du Curé-Labelle. Il est de nouveau élu maire de Prévost de 1976 à 1980. Il est l’instigateur de la mise en place d’une caserne de pompiers et d’un service d’incendie. Il a consacré sa vie de travailleur à la Compagnie de papier Rolland à Saint-Jérôme.