Louis-Médéric Morin (1854-1954) épouse Marie-Séraphine Prévost (1851-1939) en 1876 à Montréal. Installé à Prévost vers la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle, il est parmi les premiers, avec son fils Hormidas, à développer les terres à l’est de la rivière du Nord. Dès 1902, ils y cultivent la terre et y élèvent des vaches. La famille Morin a construit de nombreuses maisons dans la montagne et dans le village, dont plusieurs sont louées à des familles durant la période estivale. Louis-Médéric a d’ailleurs construit un système d’aqueduc pour desservir les maisons sur ses terres. Des rues du secteur sont nommées par Hormidas Morin en l’honneur de membres de sa famille.
Hormidas Morin (1879-1955) a été le premier maire de Prévost de 1927 à 1933. Il épouse Clérinda Francoeur (1881-1963) avec qui il a plusieurs enfants : Émilien, Germaine décédée en 1905, Rosario, Victor, Gilberte et Roger. Au début du 20e siècle, il ouvre un magasin général dans le secteur du Vieux Prévost et le gère pendant quelques années avec ses fils Émilien et Rosario.
Émilien Morin (1902-1957) épouse Eva Dora Beausoleil en novembre 1928 et ensemble, ils ont plusieurs enfants (9 garçons et une fille). Il est le premier secrétaire-trésorier du village de Prévost, remplacé par E. Fernando Chalifoux en 1933. Il se consacre principalement à la gestion de la terre de 200 acres de son père et des maisons qui s’y trouvent. Il s’occupe du garage qu’il gère avec son frère Rosario, en plus des différents commerces ouverts par son père : un restaurant avec une salle de danse, un concessionnaire d’automobiles Ford, un bureau de poste et un moulin à farine.
Né en 1908, Victor Morin épouse Marguerite Chapleau en 1931. Les Chapleau sont une famille avec laquelle les Morin entretiennent des liens très étroits. Victor étudie d’abord l’électricité et l’électronique par correspondance à l’Université de Chicago, puis offre ses services d’installation électrique de Labelle à Saint-Janvier. Il ouvre à Prévost un atelier de réparation d’outils et d’appareils, incluant les postes de radio. Avec l’invention de la télévision, il est souvent sollicité pour installer des antennes et réparer les téléviseurs. Très impliqué dans les revendications citoyennes concernant les effets néfastes de la construction de l’autoroute des Laurentides sur le village, il participe à des manifestations, dont celle en bordure de la voie de circulation en 1964. Ses enfants se souviennent qu’il utilisait un émetteur clandestin pour diffuser de la musique sur une fréquence libre à partir de ses quelque 400 vinyles. Un jour, les auditeurs ont eu la surprise d’entendre une émission spéciale entièrement réalisée par les enfants de Victor. L’expérience a été très appréciée du public, mais leur père leur interdit de la répéter.
Fils de Victor Morin, Jean-Marie est conseiller municipal de Prévost en 1963 et 1967, et s’implique comme pompier volontaire. En 1969, il gère l’auberge-restaurant La Girouette.