En 1933, Alex Foster installe une voiture taxi comme remonte-pente temporaire sur la terre de Ménassippe Richer, voisin de la terre de Gordon Shaw. Les installations sont d’abord minimes, pas du tout semblables aux chalets et aux chaises confortables des stations de ski actuelles. Sur les photographies, il est possible de remarquer la crispation des skieurs agrippant le câble toujours mouillé et vrillant, de telle sorte qu’il use immanquablement les mitaines ou, pire encore, enroule les foulards au risque d’étrangler l’utilisateur.
L’idée de Foster d’utiliser une machine normalement remisée en saison hivernale est originale, mais son système de remonte-pente connaît plusieurs ratés et contretemps qui indisposent les utilisateurs du câble. Foster préfère alors laisser l’entretien de sa patente au garagiste Ira Strong dès 1935. Malgré tout, certains skieurs préfèrent ne pas utiliser le remonte-pente et montent plutôt hardiment vers le sommet.
Dès les années 1940, la patente à Foster, tout comme celle de Mosaïse Paquette à Sainte-Agathe, perd de son lustre. Des installations plus modernes et permanentes sont construites dans plusieurs autres villes des Laurentides. Quant à Foster, il devient vite démotivé, au point de laisser la place au remonte-pente plus moderne des Richer qui est installé à quelques dizaines de mètres de l’endroit où était le Foster’s Folly. À la base du remonte-pente, une cabane abrite maintenant une installation permanente. Les coûts pour les remonte-pentes étaient en moyenne de 25 sous.
Les autres pentes de ski qui se développent sur les terres de Prévost et de Shawbridge possèdent aussi leurs propres remonte-pentes modernes et permanents.