Le ski hybride permet d’alterner entre le ski de fond et le ski alpin. Il est apparu quand le besoin de se rendre aux pentes en mode marche-glissade exige que l’on puisse soulever le talon, mais qu’une fois rendu aux pentes, il faut alors contrôler les descentes avec une rigidité du talon.
Ce ski polyvalent se règle rapidement à la fonction désirée: une botte semi-rigide s’enfonce dans un butoir ajustable puis un collier extenseur (2) à ressort entoure le talon en assurant une tension suffisante pour permettre à la botte de coller parfaitement à la base du ski.
Remarquez les deux crochets sous la botte, sur les flancs du ski (1 et 3). En mode ski alpin, le collier extenseur passe par un crochet forçant le talon à adhérer au ski (1). En mode ski de randonnée, le collier extenseur passe outre ce crochet (3) et l’arrière de la botte peut alors quitter la base du ski, rendant possible la marche-glissade. Il était aussi possible de reculer ou d’avancer ces deux crochets selon les préférences du skieur.
Ce type de ski est longtemps populaire et est souvent représenté sur les photographies d’époque, montrant des skieurs chaussant leurs skis à la descente du train et glissant ensuite vers les pentes avoisinantes. Le ski hybride permet de sa popularité lorsque le remonte-pente rend la marche-glissage minime et que l’automobile permet de se rendre directement aux pieds des pentes. Dès lors, le ski de fond et le ski alpin se séparent pour toujours. La botte de ski alpin devient d’une rigidité extrême, alors que la botte de ski de randonnée ressemble davantage à un soulier, en souplesse et en hauteur. De nos jours, il existe un mode de ski qui s’apparente un tant soit peu à l’ancêtre: il s’agit du mode Télémark qui connaît depuis peu un regain de popularité sur les pentes.